Maite, celibataire parisienne de 35 ans, a accepte de verifier pour nous les promesses de Tinder. Juste pour voir.
« au moment oi? Psycho m’a propose d’aller roder du cote de Tinder pour tester cela s’y marche vraiment, je n’ai nullement hesite un certain temps : ca faisait un moment que j’avais envie de verifier si cette appli reste aussi sulfureuse qu’on le evoque. Il se murmure que ce pourrait etre la version hetero et soft de Grindr, qui permet aux homos de tirer un coup en trois clics avec des inconnus geolocalises dans l’impasse d’a cote. Mes decus de Meetic, eux, se rejouissent que la, au moins, on ne perde pas beaucoup plus a tergiverser. Mes saintes-nitouches jurent leurs grands dieux que c’est vraiment trop degueu. Et la totalite des autres pretendent que c’est “un style d’ados”, ou font tellement semblant de n’en avoir pas entendu parler qu’on termine par se dire que, si ca se deniche, c’est la qu’ils se seront rencontres…
Moi, je n’ai honte de rien. Meetic m’a vaccinee contre la course a J’ai rencontre. J’suis bien avec mon celibat, il ne me pese gui?re – au bout de dix ans, Il existe prescription ! Sauf que testeuse Afin de Psychologies, ca ne se refuse pas. Et si c’etait le moment ? L’occasion d’une retrouve, a deux rues de i la maison ? Banco !
Dimanche, j’ai l’impression d’effectuer mes courses
Ca commence mal. Pour s’inscrire, on doit obligatoirement apporter son adresse Facebook. L’integralite des mecs qui cliqueront sur mon profil Tinder auront donc acces au petit bazar personnel que j’expose sur ma page. Franchement, ca ne me convient qu’a moitie. Pas fort envie que mes amis sachent que J’me balade ici, ainsi, pas vraiment l’envie que des inconnus viennent farfouiller au sein d’ mes ri?ves avant aussi qu’on se soit rencontres. J’me lance comme on saute au sein d’ l’eau froide.
Manque si froide, enfin. Des instants pour selectionner sexe, tranche d’age, niveau de proximite geographique, et voila qu’apparaissent sur mon ecran de telephone des dizaines de visages. Des bonnes tetes, des bizarres, des cucul, des mecs qui montrent leurs pecs, des motos, des p’tits-chats-trop-mignons, et paf ! j’en etais sure, 1 vieux copain a moi.
Pour aller plus loin
Un cliche, 1 nom, un age, plusieurs mots, ou gui?re, Afin de se presenter ; aucune long questionnaire a remplir, aucun profil ideal a definir, La selection s’fait en un coup d’oeil, plus vite que quand je marche la achat d’epicerie sur internet. Mes visages defilent et d’un doigt je clique concernant “oui” ou “non” avant de glisser sur la photo suivante. Vertige en profusion. Je ne sais jamais si ca me procure envie de rire ou de partir en frequent…
“Salut, sa va ?” Gabriel, 25 (ans), tatoue d’une tete aux pieds et muscle comme Mr. Propre, concernant qui j’ai clique “oui” juste pour m’amuser, vient d’engager la conversation. “Pas mal et toi ?” Aucune reponse. J’hesite a tout arreter. Impression de me mettre sur le marche, d’y faire mes courses. Et que La selection reste immense, que c’est rejouissant, l’ensemble de ces hommes a 2 aucun i la maison qui me cherchent peut-etre. Au milieu de cette foule, depuis vraiment certains gars canons, qui gagnent a etre connus. Forcement.
Lundi, pause dejeuner : rien a l’horizon
Entre ma tartine et mon the du matin, reprise du defile virtuel de ces messieurs. Celui-la oui, celui-la aussi, celui-la surement nullement. Ca amuse un moment, mais c’est quand que quelque chose se passe ? A midi, pause dejeuner, et i chaque fois rien a l’horizon. Ca m’enerve, ca m’ennuie, ca me lasse deja. Cela va falloir que J’me resigne a faire le premier nullement. Un petit “like” a Baptiste, 34, qui ne repond pas. Victor, 21 (est-ce beaucoup raisonnable ?), m’envoie 1 style en langage texto genre “Slt t ou ?” qui me fout le cafard. Rassurez-vous, Florent, 32, m’attrape au vol a deux pas de l’abandon. Joli sourire, bonne musculature, orthographe rassurante (je sais, c’est bete, mais j’y tiens), trois phrases sans importance mais bien tournees, patissier dans l’arrondissement d’a cote. Je lui propose d’aller boire un verre votre jour apres le boulot. Il est partant, mais gui?re libre avant l’annee prochaine. “On se tient au jus ?” J’aime pas une telle phrase, qui sonne comme un lache ni oui-ni non.
Mardi, gui?re le temps, gui?re l’envie
Bon, j’ai decide que je n’y consacrerai jamais plus d’un quart d’heure par jour. Je clique dans l’impasse, au bistrot, je clique au bus, au metro, au bureau. Je clique, je clique, mais rien ne se passe. Ou plutot, tout passe : “oui”, “non”, “oui”, “non”, et apres ?
Il y a dix ans, Meetic me promettait d’elargir le champ de faire mes rencontres ; aujourd’hui, Tinder me propose le contraire : zoom sur les hommes du quartier. Neanmoins, pour quoi faire ? Et ca change quoi, finalement ? Journee chargee, nullement moyen, nullement envie. A eux de se lancer, on verra si je les rattrape.
Pour aller plus loin
Mercredi, Marko a quatre stations de metro
Yes ! Entre deux rendez-vous professionnels, calee sous 1 porche en attendant que la pluie s’arrete, j’entreprends Marko, 31, mignon, localise a quatre stations de metro de i la maison. Cela a l’air d’apprecier. “T’es libre demain pour 1 verre ?” “Carrement.” A demain, 20 heures, donc. Peut-etre. Ce jour, diner de potes. Je un https://besthookupwebsites.org/fr/christian-cafe-review/ avoue que j’suis en plein test. Clemence est ravie que je “sorte quelque peu de ma zone de confort”, et raconte que l’amie d’une amie a deniche le homme tel ca.